Lettre aux Anges du Livre de Vie

Chers Amis,

Nous, êtres humains qui nous trouvons à un stade d’évolution que vous nous dites avoir déjà connu sur le chemin de vie, vous remercions de votre sollicitude pour la planète Terre, que les êtres humains sont actuellement en train de saccager. Votre prochaine intervention, annoncée dans le Livre de Vie, est urgente et nécessaire : « Que votre Règne arrive sur la Terre comme au Ciel » dès que possible !

Permettez-moi toutefois de vous faire observer que, bien que plus évolués que nous actuellement, vous n’êtes pas pour autant parfaits. Comme nous vous êtes faillibles, quoique dans une moindre mesure. Le Livre de Vie nous dit ceci : « n’ayant rien à leur dire, les anges ne cherchent nullement à communiquer avec les hommes » (153-23), ce qui n’est pas très fraternel. A l’époque où vous étiez encore à notre stade sur le chemin de vie (si vous y avez vraiment été), est-ce que des Anges vous ont dit la même chose ? Des prophéties inspirées de temps en temps, comme le Livre de Vie, nous apportent certes des avertissements et des rappels utiles, mais il ne s’agit pas d’un dialogue. Entre âmes conscientes, ouvertes et charitables, est-il impossible ou interdit d’avoir quelques échanges, sans pour autant que cela remette en cause notre fameux « libre arbitre » et notre responsabilité personnelle ? Vos communications doivent-elles toujours être à sens unique, c'est-à-dire descendantes (sinon condescendantes), sans réponse possible de notre part ? En 2011, une telle attitude est considérée, au niveau purement humain, comme arrogante et orgueilleuse. Nous avons un grand besoin de dialogue et de conseils, au‑delà des « tables de la loi » qui nous sont données périodiquement afin que les hommes appliquent enfin la Loi universelle.

Le Livre de Vie est parsemé d’interrogations comme « peut-être », « probablement » (p. 162, 270), « il est fort possible que » (251) qui montrent que les Anges ne savent pas tout et ne veulent pas tout nous dire. Sont-ils absolument certains que les hommes n’ont pas aussi quelque chose à leur apprendre, qu’ils ignorent encore et qui pourrait leur être utile (en mathématiques pures et appliquées, p. ex.) ? Leur attitude distante à notre égard est sans doute due au fait qu’ils ne sont que des serviteurs mortels (non éternels) de l’Homme sauvé par Jésus, comme cela est bien expliqué dans l’Epître aux Hébreux :

« Il dit des anges : Ses anges, il en fait des esprits et ses serviteurs, une flamme de feu » (Héb. 1, 7). « Ils périront, mais toi, tu persistes. Tous, ils s’useront comme un manteau. Tu les rouleras comme un vêtement, comme un manteau, et ils seront changés, mais toi, tu es le même et tes années ne cesseront pas. Et auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis le marchepied de tes pieds ? Ne sont-ils pas tous des esprits en fonction, envoyés pour servir ceux qui vont hériter du salut ? » (Héb. 11-14).

D’après ce texte, les anges ne sont pas héritiers du salut éternel, contrairement aux hommes qui, bien qu’abaissés « un peu en dessous des anges » restent de la famille divine : « Ce n’est pas en effet à des anges qu’il a soumis le séjour à venir dont nous parlons, et quelqu’un en témoigne quelque part quand il dit : Qu’est-ce que l’homme que tu t’en souviennes ou le fils de l’homme que tu t’en occupes ? Tu l’as abaissé pour peu en dessous des anges puis tu l’as couronné de gloire et d’honneur et tu as tout mis sous ses pieds. » (Héb. 2, 5-8) « Nous voyons qu’abaissé pour peu en dessous des anges, Jésus est couronné de gloire et d’honneur pour avoir subi la mort de telle sorte que grâce à Dieu ce soit pour chacun qu’il ait goûté la mort. En effet, pour mener beaucoup de fils à la gloire, il convenait à celui pour qui et par qui tout existe de parfaire par les souffrances le principe de leur salut. » (Héb. 2, 9-10)

Nous, hommes terrestres, sommes frères de Jésus car issus de la même Source : « Le Sanctificateur et les sanctifiés sont tous, en effet, issus du même. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères » (Héb. 2, 11). Son sauvetage ne s’adresse pas aux anges mais aux hommes : « En effet il ne s’empare sans doute pas des anges, mais il s’empare de la semence d’Abraham. » (Héb. 2, 16) « Et une fois parfait, il est devenu cause de salut éternel, pour tous ceux qui lui obéissent. » (Héb. 3, 9)

L’alliance nouvelle est celle du Livre de Vie, sans enseignants particuliers puisque la loi doit être perçue par le cœur : « Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les inscrirai dans leur cœur, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Et personne n’enseignera son voisin ni personne son frère en disant : Connais le Seigneur. Car ils me connaîtront tous du plus petit au plus grand. » (Héb. 8, 10-11) « C’est pourquoi il est médiateur d’une alliance nouvelle. Sa mort a ainsi racheté les transgressions de la première alliance et les appelés recevront l’héritage éternel. » (Héb. 9, 15) « Le Christ aussi qui ne s’est offert qu’une fois pour porter les péchés de beaucoup, reparaîtra sans péché pour sauver ceux qui l’attendent. » (Héb. 9, 28)

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En toute franchise, je pense que ce Livre a été « entendu » par l’homme-transcripteur Claude/Emmanuel en provenance de ces entités, qui sont en principe supérieures à nous mais qui sont comme nous mortelles et faillibles. Et que la transmission –comme cela est toujours un peu le cas- n’a pas été 5/5 ni pure à 100 % (Emmanuel nous précise d’ailleurs ceci : « d’autant qu’ils ne pratiquent pas les ondes à la manière des hommes » (153-26)) ce qui expliquerait que le Livre contienne de nombreux points d’interrogation (comme à la page 330), des « probablement », « nous pensons que », « peut-être »....) et parfois des déformations dues au transcripteur humain. Ce raisonnement critique permettrait d’expliquer aux nombreux sceptiques pourquoi ce Livre contient encore des invraisemblances et des erreurs qui gênent et dissuadent des esprits pourtant ouverts. C’est pourquoi je ressens fortement la nécessité d’améliorer ce texte sur le fond comme sur la forme, même s’il vient d’Anges se disant très supérieurs à nous !

Je pense en particulier à la distinction fondamentale qui est faite dans l’Epître aux Hébreux (texte canonique très clair) entre les Anges (mortels car « roulés comme un manteau » à la fin des temps, serviteurs/envoyés, non fils de Dieu) et les Hommes (qui gardent malgré leur chute la potentialité de redevenir vrais Fils de Dieu et « héritiers du salut éternel » contrairement aux Anges). C’est ce que j’ai essayé d’expliquer ci-dessus dans ma Lettre aux Anges du Livre de Vie.

Cette distinction ontologique n’est peut-être pas nécessaire pour la réalisation de la prochaine transition ou Apocalypse, mais elle me paraît quand même très importante car elle permet d’expliquer les nombreuses incertitudes ou suppositions figurant dans le Livre et ouvre la porte à des améliorations de celui-ci, qui n’est pas parfait. A mon avis, les lois parachutées d’en haut sur Terre sont très charitables (et utiles si elles sont appliquées) mais en 2011, tout près de la transition, je pense que les Anges –en tant qu’envoyés devant nous et serviteurs du Plan- devraient condescendre à amorcer un dialogue en temps réel avec quelques humains ouverts à leur message, comme toi ou moi ou d’autres lecteurs prêts à les écouter.

Comme le martèle l’Epître aux Hébreux, les Anges ne nous sont pas supérieurs de beaucoup : ils ont certes franchi l’étape que nous allons traverser bientôt, mais ils ne savent pas tout et n’ont pas tout compris. Les hommes sont tombés « un peu en dessous » des Anges mais –grâce au sacrifice de Jésus devenu Christ- il leur est possible de remonter la pente qu’ils ont descendue et de retrouver ainsi leur place d’Hommes avec un grand H, c’est-à-dire de « frères » de sang du Fils de l’Homme-Jésus (ce que les Anges ne peuvent pas devenir). Nous avons donc la possibilité –et même la vocation- de dépasser le niveau des Anges, lesquels sont parfaitement capables de parler notre langue et de se faire entendre s’ils le souhaitent, par différents moyens techniques que nous pouvons d’ailleurs leur enseigner s’ils ne les connaissent pas encore (comme ce qu’il appellent nos « ondes »).

Je ne pense pas qu’une telle communication leur soit interdite ni qu’elle puisse modifier ou compromettre le Plan de sauvetage du Fils de l’Homme car elle ne serait qu’un prolongement/affinement des nombreuses communications prophétiques qu’ils ont déjà faites aux hommes dans l’histoire humaine, mais sous une forme plus actuelle, plus moderne, plus fraternelle, moins dogmatique et plus sympathique ! Voilà ce que je pense et ressens actuellement.

Il est évident que les anges peuvent nous enseigner, mission que Dieu non seulement leur permet mais leur ordonne car ils ont toujours aidé les hommes par des actions ponctuelles (ils peuvent p. ex. prendre forme humaine, si nécessaire) ou collectives (prophéties, tables de la loi, etc.). Leurs interventions dans notre histoire sont innombrables. Les plus récentes sont par exemple le fait qu’ils ont inactivé des charges nucléaires dangereuses dans des missiles souterrains ou modifié la trajectoire de fusées humaines. Opposés à notre manipulation de l’atome, comme cela nous est dit dans le Livre de Vie, les Anges vont sans doute accélérer, sinon provoquer, les cataclysmes nucléaires et telluriques que les êtres humains ont eux-mêmes déclenché par leur orgueil. Les hommes croient être libres mais –Dieu en soit loué- ils sont toujours dans une sorte de parc surveillé (alors qu’ils devraient en être les surveillants) !

Les nombreuses prophéties, chrétiennes et non chrétiennes (telles qu’on les trouve rassemblées sur la page http://dbloud.free.fr/profe12.htm) viennent également d’eux, mais évidemment avec des biais, des déformations, des erreurs de transcription en langage humain. Dans le Livre de Vie, ils ont révélé beaucoup de choses car ils ont renouvelé l’astrophysique, la géophysique et l’anthropologie classiques. C’est cette extraordinaire ouverture technique qui me fait ressentir le fait qu’ils en disent trop ou pas assez, ce qui me donne le sentiment de rester sur ma faim. Nous avons des oreilles pour entendre mais nous n’appliquons pas ce qu’ils nous disent au nom de Dieu, tel est le problème...

Dieu est venu s’incarner dans l’homme Jésus pour devenir un Christ (oint). Lui n’est pas un ange mais le Fils de l’homme. Comme le Livre de Vie nous l’explique, Il va revenir bientôt en personne en tant que Messie ou Schilo. Il s’est exprimé par le Livre mais seulement par l’intermédiaire des Anges et  de la plume d’Emmanuel, qui n’ont pas pu L’exprimer parfaitement, ce qui laisse de nombreux lecteurs dans le doute et l’incertitude car il suffit de 2 ou 3 erreurs dans un texte se voulant sacré pour décourager et démotiver un esprit logique.

De mon côté, je ne souhaite ni récrire ni modifier le Livre, qui est un bloc à prendre ou à laisser. Je veux seulement dire que ce bloc rebute de nombreuses personnes tel qu’il est actuellement présenté, à cause de ses quelques imperfections ou imprécisions, malgré les excellents textes qui y figurent. Je crois donc qu’il faudrait une suite à ce Livre, au moins quant aux instructions à donner sur la façon de se rassembler afin d’échapper au déluge prochain car ce n’est pas assez précis. Cette suite sera sans doute donnée par les Anges 8 (ou idéalement en ligne directe par le Fils de l’Homme). L’idéal serait en effet que la Parole, le Verbe divin puisse s’exprimer sans intermédiaire humain, toujours sujet à des dégradations et déformations de transmission. Je n’ai aucune suggestion à faire à ce sujet mais je ressens le sincère regret de ne pas avoir la possibilité concrète de répondre, de dialoguer avec les entités supérieures, même si ce silence est « pour notre bien ». Ai-je l’arrogance d’un être humain qui a du mal à avaler un repas qui ne me semble pas terminé ? Se contenter de piocher dans le Livre ce qui nous plaît ne me paraît pas être la bonne réponse ou solution. Attendons donc qu’une Force supérieure agisse et nous rassasie vraiment. C’est dans cette espérance que je crois devoir exprimer ces remarques.

Lettre de Denis Bloud au Rév. Père Gilles Jeanguenin

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