Le prélèvement de nos organes est obligatoire !

(mise à jour du samedi 26 décembre 2009)

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Chaque individu a le droit fondamental d'utiliser son corps, d'en tirer profit et d'en abuser (en se droguant, en se suicidant, en se mutilant, en consommant trop de sel ou de sucre, en devenant obèse, en ne pratiquant aucun sport, en fumant, etc.). Cependant, cela implique que l'individu assume ses responsabilités et donc qu'il n'en fasse pas supporter le coût à la communauté par la sécurité sociale.

Personnellement, en cas de maladie grave, je refuserais de recevoir des organes (pièces d'occasion provenant d'épaves humaines). Je préférerais que l'on cultive des organes clonés à neuf à partir de cellules souches. Je suis opposé aux manipulations chirurgicales sur mon corps avant-pendant-après mon décès (extraction/insertion de pièces d'occasion) pour des raisons personnelles dont l'exposé complet reviendrait à jeter des perles aux pourceaux.

L'or du rein

Depuis qu’on lui a greffé un rein de femme, le bûcheron croate Stjepan Lizacic a perdu tout goût pour les activités masculines. Il est désormais incapable d’apprécier les beuveries entre copains, en revanche, il a développé une étrange passion pour “le repassage, la couture, la vaisselle et le tricot”. “La greffe a changé ma vie, mais personne ne m’avait averti des effets secondaires”, a confié au quotidien 24 Sata, M. Lizacic, devenu la risée de ses camarades. De son côté, l'acteur William Shatner – le capitaine Kirk de la série Star Trek – a vendu son calcul rénal 25 000 dollars au site GoldenPalace.com, connu pour sa collection de curiosités. Les bénéfices iront à l’ONG Habitat for Humanity, qui construit des maisons pour les plus démunis. Le prix de vente comprend le coût de l’intervention chirurgicale destinée à permettre le passage de la pierre, indique la BBC.

 

Extraits de divers forums sur la question:

Moi, je conseille à chacun en revanche de lire le texte de la loi Cavaillet (pour les résidents français) dans son texte et toute sa splendeur d'intolérance et grossièreté (à savoir que tout le monde est présumé consentant pour se voir prélever ses organes, alors que pas encore mort, puisque chaud et coeur battant (même artificiellement) -  sans pouvoir exhaler son dernier souffle dans la dignité !.... et dixit loi Cavaillet : si vous vouliez pas, fallait vous inscrire sur un registre (comme des criminels qui s'autodénonceraient ...) ce qui s'appelle prendre l'ennemi par l'arrière !!  Pourquoi ne pas légaliser le commerce d'organes, plutôt que de laisser les dérives dériver comme dans certains pays où on kidnappe les enfants sur les trottoirs et on les redépose qq temps plus tard un oeil ou un rein en moins, avec un billet dans la poche pour les parents ! Et que dire des malades assez "riches" pour aller s'acheter une transplantion en Inde ou ailleurs (où l'organe est rémunéré) ? Pourquoi limiter la vitesse sur les routes et déplorer à chaque week-end prolongé qu'il y a pénurie d'organes ? Que le gouvernement ait un discours logique : si on réclame dans les médias des organes, qu'on laisse les gens "rouler à tombeau ouvert" au lieu d'hypocritement limiter la vitesse ! "des organes où je veux quand je veux"  devrait être le leitmotiv -  et même organiser des enchères sur e-bay - pourquoi pas ? A parier qu'il y aura offres et demandes s'apparentant !! La mort cérébrale est constatée avant le débranchement des machines. Tout de suite après, le respirateur est débranché et le(s) prélèvement(s) effectué(s) dans la foulée. Donc, si on suit le processus, la mort naturelle n'est pas effective lors de la déclaration du décès. Il faut savoir qu'il arrive que, même le respirateur débranché, le malade continue à vivre quelques heures voire quelques jours. Si on prélève sur un de ces malades, il était bien en vie au moment du prélèvement bien qu'étant déclaré mort! Qu'il y ait des greffes grâce à des donneurs bénévoles, je suis tout à fait d'accord mais qu'une loi nous impose le prélèvement, non. Que des organes pourrissent ou non, c'est à chacun de le décider et non à une loi créée par des médecins pour la notoriété. Je veux être libre de mon corps jusqu'au bout de ma vie et dans la mort. Je trouve vos propos un peu scandaleux. Je ne veux rien imposer à personne mais alors que l'on ne m'impose rien non plus. Ce n'est pas la morale qui me dicte mais seulement ma façon de voir la vie et la mort. Vous dites que ceux qui pensent comme moi n'ont qu'à "crever". Bien sûr, je crèverai un jour, j'ignore où et quand mais cela sera. Mais vous aussi, greffe ou pas greffe! Pour moi la mort est sacrée au même titre que la vie. Pourquoi favoriser l'une par rapport à l'autre? Bien sûr, la vie maintient près de nous ceux que nous aimons. Mais pourquoi ne pas accepter la mort pour ce qu'elle est : la fin d'une vie quel que soit l'âge? Pouquoi vouloir à tout prix continuer une vie qui ne le peut pas sans intervention?  Je rejoins aussi l'idée de Melaine dans son refus de la loi Caillavet. Des cartes de donneurs d'organes ont été créées. Pourquoi ne pas aussi créer des cartes mentionnant le refus? Chacun devrait être libre de son corps. Je ne reconnais en aucun cas aux médecins le droit de disposer des corps de leurs patients sans avis de la famille si le malade n'a pas laissé d'instructions. Nessa, contrairement à ce que vous dites, le prélèvement à lieu alors qu'il n'y a pas mort. Le malade est dans un coma profond, très certainement irréversible et il est maintenu en vie par différentes machines. Il ne peut en être autrement puisque, pour que les organes soient utilisables, ils doivent irrigués jusqu'au moment du prélèvement. Bien sûr, il s'agit d'une vie artificielle. Mais, si les appareils sont débranchés et qu'on attende que la mort naturelle survienne, les organes ne sont plus en "bon état" pour être transplantés. Donc, vie artificielle ou naturelle, le malade est bien encore en vie. Quant à offrir la vie, je l'ai fait puisque mère de famille nombreuse. Pour moi, offrir la vie c'est donner le jour à un enfant. Dans le cas d'une greffe, c'est prolonger une vie. Au lieu de la prolonger avec des médicaments, on le fait avec l'organe de quelqu'un qui n'était peut-être pas d'accord avec cela. Je ne suis pas contre le don d'organes dans la mesure où le donneur est consentant. Dans le doute, il vaudrait mieux s'abstenir de prélever. Mais des hommes imposent leurs idées. Je n'accepte pas qu'on puisse disposer de mon corps après ma mort. Quant à accepter de recevoir une greffe, j'y ai longtemps réfléchi. Aujourd'hui, je peux dire que je ne pourrai pas vivre avec un organe ne m'appartenant pas. A ce sujet, pourquoi ne parle-t-on jamais des problèmes psychologiques qu'ont certains greffés? On ne dit jamais qu'un greffé a mis fin à ses jours parce qu'il ne pouvait plus supporter de vivre avec quelque chose en lui qui ne lui appartenait pas. Pourtant, ça existe. Bien sûr, il ne faut pas en parler pour que les greffes restent quelque chose d'important. Je comprends mal que les personnes refusant le don d'organes doivent se taire, cacher leurs convictions et souvent faire semblant d'être pour. Ne peut-on, en France et au XXIème siècle, être libre de ses opinions puisqu'une loi ne nous permet plus d'être libre de son corps même après la mort? Pourquoi vouloir refuser la mort à tout prix alors qu'elle la suite logique de la vie? Juste pour que quelques grands "patrons" puissent avoir la médiatisation qu'ils recherchent en se faisant pas mal d'argent grâce aux malades. Pour ce qui est d'une réforme de la loi Caillavet, ce sera difficile : cette loi a été faite sous la pression des médecins sans oublier les labos pharmaceutiques qui engrangent avec les immunosuppresseurs. Mais que ce soit les uns ou les autres, ils se protègent tous entre eux et s'arrangent pour être intouchables.

Selon certains libertariens, l'interdiction à la vente d'organes est une atteinte à la liberté de chacun de disposer de son corps. Chaque individu a le droit fondamental d'utiliser son corps, d'en tirer profit et d'en abuser (en se droguant, en se suicidant, en se mutilant, en consommant trop de sel ou de sucre, en devenant obèse, en ne pratiquant aucun sport, etc.). Cependant cela implique que l'individu assume ses responsabilités et donc qu'il n'en fasse pas supporter le coût à la communauté par la sécurité sociale. Selon ce point de vue, les lois punissant la vente d'organes sont donc des lois illégitimes en regard des droits naturels. Ils ajoutent que le fait que le don d'organe nécessite une autorisation signifie bien que l'individu est propriétaire de son corps.

Selon certains points de vue dits utilitariste, les donneurs d'organes sont de 10 à 40 pour un million d'habitants, ce qui est insuffisant et condamne à mort ceux qui ne peuvent se les procurer autrement. Légaliser le marché inciterait plus de donneurs à se manifester et permettrait de sauver des vies.

Opposants

Les arguments contre la vente d'organe sont ceux qui ont mené à son interdiction. Notamment, des questions d'éthique où les opposants considèrent que les organes ne sont pas une « marchandise comme une autre ». L'International Transplantation Society déclarait ainsi dès 1970 : « la vente d'organes d'un donneur vivant ou mort n'est en aucun cas justifiable ». L'Organisation mondiale de la santé en 1991 a adopté une position similaire : « Le corps humain et les parties du corps humain ne peuvent faire l'objet de transactions commerciales »[2].

En France, la philosophie du droit des contrats s'oppose au concept de vente d'organe, puisque le corps humain est légalement placé hors du commerce.

Solutions en variante

*                être payé maintenant pour donner à sa mort ;

*                s'engager à donner ses organes permettrait de progresser dans la file d'attente des receveurs.

Marchés noirs

La presse se fait régulièrement l'écho de l'existence d'un marché souterrain de la vente d'organes :

*                vente des organes des condamnés à mort chinois sans leur accord. Cette pratique a été condamnée par l'Union européenne en 1998 ;

*                en Inde, les propositions de vente de reins sont publiées dans les journaux ;

*                en Grande-Bretagne quatre reins ont été saisis. Ils provenaient de Turquie où ils avaient été saisis sur des personnes à leur insu.

*               Don d'organe

*                Trafic d'organe

Liens externes

*                (fr) L'hôpital chinois se fournit chez le bourreau

*                (en) Trafficking in organs in Europe, par le Conseil de l'Europe.

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