L’Amour a 2 Sexes !
(ce texte a été publié le
22 novembre 2000 dans l’hebdomadaire suisse « Coopération » n°44 en réponse à une lettre parue le 1er
novembre 2000 dans la rubrique « Opinions »)
Je voudrais
relever que votre correspondante (Anne d’Elia, Genève), confond
hermaphroditisme et homosexualité : si certains invertébrés comme les
escargots et les limaces sont hermaphrodites, ils n’en sont pas pour autant
homosexuels : la différence est que l’homosexualité est inféconde et ne
constitue donc pas un procédé de reproduction, tandis que l’hermaphroditisme
est un mode de reproduction biologique. Aucun homosexuel ne pourrait exister
sans que ses parents aient eu une relation hétérosexuelle pour le concevoir. A
l’inverse, si toute l’humanité devenait homosexuelle, elle s’éteindrait
immédiatement. Les questions sentimentales sont d’un autre ordre et il ne faut
pas tout confondre. L’amour fécond n’a pas un mais deux sexes !
L’hétérosexualité
est la norme naturelle de reproduction des espèces vivantes (sauf chez certains
mollusques ou formes inférieures et primitives de vie). Il est injuste de
vouloir mettre les deux comportements sur le même pied et d'exiger de la
société les mêmes avantages pour ces deux modes de vie alors que seule
l'hétérosexualité permet à cette société de survivre et d'évoluer conformément
à ce que toutes les religions professent ("croissez et
multipliez-vous"). Il ne s'agit pas de "discrimination" ou de
"racisme" mais d'une simple "remise de l'église au milieu du
village".
Que les
homosexuels vivent de leur côté leur choix de vie, qui n'est pas celui de la
reproduction naturelle. Mais, de grâce, qu'ils ne viennent pas nous l'imposer à
grands cris par des parades, par des manifestations clownesques et par d'autres
revendications comme le PACS, que j'estime tout à fait déplacées dans une société
digne de ce nom. S’ils ne souhaitent pas être montrés du doigt, qu’ils
n’accentuent pas eux-mêmes leurs différences par rapport à la population
normale et traditionnelle.
Nous revendiquons
le droit de nous sentir choqués de voir deux hommes (ou deux femmes)
s’embrasser sur la bouche en public, souvent devant des enfants. (fin de la partie publiée)
Il faut en effet
ne pas oublier qu’en grec, le terme « pédéraste » a exactement la
même signification que « pédophile » (=qui aime les enfants). A ce
propos, votre correspondante écrit qu’il s’agit « de détraqués
psychiques » qui n’ont « rien à voir avec
l’homosexualité » : est-ce vraiment aussi sûr ? Pour notre part,
nous pensons que la pédophilie n’est que l’aboutissement final de
l’homosexualité. C’est pourquoi, mon épouse et moi-même estimons que le Conseil
fédéral a eu grandement raison d’exclure toute idée d’adoption d’enfants de son
projet de pacte civil.
Denis et Paule
Bloud-Reymond
Genève