L’« Union Européenne » maçonnique : fantasme mondialiste et métisseur
Concernant les bases philosophiques profondes du vieux rêve d’un « Empire universel » mondialiste et naïvement pacifiste car associé au désir de puissance (la pulsion "gross-zu-sein" de Sigmund Freud), voir l'ouvrage (épuisé et introuvable) de Jean Barral (édité en 1934):
« La Suprématie Universelle des Juifs et la Société des Nations »
que j’ai mis en ligne comme suit : Barral-1, Barral-2, Barral-3, Barral-4, Barral-5, Barral-6, Barral-7, Barral-8, Barral-9, Barral-10, Barral-11, Barral-12, Barral-13, Barral-14, Barral-15, Barral-16 et Barral-17.
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Pour se convaincre du piège contenu dans le Traité européen qui nous a été imposé non démocratiquement, il suffit de 'lire' son texte et de comprendre tout ce qu'il cache soigneusement. Ce traité nous conduit à une régression consternante avec des conséquences incalculables. Avant de changer le système d'exploitation d'un ordinateur, on regarde si les applications existantes vont continuer à tourner, ce qui n’est pas le cas ici, comme le montrent ces quelques exemples :
- Toute harmonisation des rémunérations est exclue : un Tchèque, tout en conservant son salaire d'origine (500 €), pourra travailler en France (selon la célèbre directive Bolkestein, qui a été retirée provisoirement mais pas supprimée et qui sera remise sur le tapis un jour ou l'autre).
- La moitié des bureaux de poste sont fermés (art. III-148) : constatez le désastre en Allemagne et en France particulièrement.
- L'éducation et la santé sont privatisées, donc payantes (cf. l'AGCS - art. III-145 à III-147, III-166 et III-167) : il faut avoir beaucoup d'argent pour se soigner et pour éduquer ses enfants.
- Les transports sont complètement privatisés : observez le chaos en Grande-Bretagne (dont le réseau ferroviaire est géré par 15 sociétés privées différentes !).
- La liberté d'exploitation du travail est prévue, mais pas le droit du travail (art. II-75).
- Les droits sociaux sont abandonnés à la «nécessité de maintenir la compétitivité » (art. III-209) : si vous n'êtes pas un requin, si vous n'êtes pas fort, en bonne santé, jeune, hargneux et riche, vous ne valez rien.
- La règle générale de la constitution : tout doit être mis en concurrence ! C'est la guerre de tous contre tous. Seuls les capitaux sont libres (art-I-2).
- La durée maximale du travail passe de 48 h à 65 h par semaine (directive Temps de travail).
- Les pauvres doivent payer l'impôt (par exemple, on supprime les allocations-chômage comme en Allemagne : allez vivre avec 365 € par mois !) mais les entreprises (Loréal,Total, Vivendi, Axa, Arcelor, etc..), qui font des bénéfices pharaoniques, en sont exonérées (art.III-171).
- Européens, vous n'avez plus rien à dire (titre III : « la Constitution détermine les politiques à suivre ») ! Vous aurez droit à la parole quand vous serez coté en Bourse !!
- Même le droit au divorce est remis en cause (art.II-69).
- Cette Constitution ne peut être révisée que s'il y a unanimité des 27 membres : autant dire qu'elle est irréversible (Art.IV-443), sauf s'il y a une révolution ou une guerre !
- Ancrés dans l'OTAN, nous devenons les valets des Etats-Unis d’Amérique (art.I-41, 2 et 7).
Et ce n'est là qu'un minuscule aperçu de ce qui nous menace. Alors que la Constitution de 1791 comptait 33 pages, celle de 1958, 22 pages,le texte du projet actuel est incroyablement long : 528 pages ! Il est complexe, confus et méprisant car délibérément rédigé pour entortiller et mystifier le citoyen d'en bas.
Etienne Chouard : « Avec le traité modificatif, les chefs d'État violentent leurs peuples »
(article paru le mardi 26 juin 2007 dans "Marianne" - © Marianne2007.info, droits de reproduction réservés - Marianne - 32, rue René Boulanger - 75484 Paris cedex 10 - contact@marianne2007.info - Tél : +33 (0)1 53 72 29 00 - Fax : +33 (0)1 53 72 29 72)
Etienne Chouard, simple citoyen et blogueur, avait dynamité la campagne du TCE en 2005 en présentant des arguments lisibles et accessibles à tous. Il donne son avis sur le Traité modificatif européen.
« Je viens de lire le
projet de « traité modificatif » du Conseil européen et j'en ai encore des
bosses sur la tête. Tout d'abord il faut expliquer qu'il s'agit d'une feuille
de route, ce n'est pas encore un nouveau Traité. Il faut être prudent sur la
critique car on ne connaît pas encore le contenu du futur document. Mais en
lisant cette simple feuille de route, j'ai sursauté à tous les paragraphes. Il
est souvent répété dans ce document que les travaux de la Convention Giscard de
2004 devront être intégrés dans le Traité. Cela signifie tout simplement que le
Traité constitutionnel Européen, celui qui a été conçu par la Convention
Giscard et qui a été expressément refusé par les Français et les Hollandais, à
quelques détails près, va nous être imposé par la voie parlementaire.
J'analyse cette démarche autoritaire des exécutifs contre leur propre peuple
comme une reprise du viol politique qui dure depuis cinquante ans - et
qui n'a été interrompu que par les cris de la victime le 29 mai 2005, le temps
qu'on lui remette rapidement son bâillon.
Le mot Constitution est proscrit
Dans le détail du texte, c'est indéniable, il y a un certain nombre de
changements. Mais c'est surtout le fait d'évolution de la terminologie pour
effacer l'idée qu'il s'agirait d'une constitution. Ainsi les termes de « loi »
et « loi cadre » sont abandonnés au profit de « règlements » et « directives »
qui n'évoquent pas ce coté institutionnel, et l'usage du mot « Constitution »
est expressément proscrit. Mais ce sont des détails, des manoeuvres
rhétoriques.
En réalité, ce texte est un danger pour ce qu'il dit, mais aussi pour ce qu'il
ne dit pas : il ne permet toujours pas le contrôle des pouvoirs
(personne n'est responsable de ses actes dans les institutions européennes) ;
l'exécutif bénéficie toujours de la même confusion des pouvoirs sur des
sujets cachés (sous le nom trompeur d'« actes non législatifs » et de «
procédures législatives spéciales », art. I-34 et I-35 du TCE) ; il laisse
perdurer l'extravagante dépendance des juges européens envers les exécutifs
qui les nomment (art. I-29.2), et n'organise pas l'indépendance des médias ; la
Banque centrale y a toujours une mission chômagène favorable aux rentiers
(I-30.3) ; les citoyens y sont toujours aussi impuissants contre les abus de
pouvoir ; etc.
Ce processus est un coup d'Etat
En fait, le plus important dans cette affaire est soigneusement éludé dans les
débats par les politiciens de métier, vous le constaterez : les hommes ont
inventé le concept de Constitution non pas pour organiser les pouvoirs (qui
sont bien capables de s'organiser tout seuls) mais pour affaiblir les pouvoirs,
pour les diviser, pour les contrôler. Cela est essentiel. Donc, de la même
façon que ce n'est pas l'étiquette « Constitution » qui est dangereuse pour les
citoyens, ce n'est pas l'absence d'étiquette « Constitution » qui peut nous
rassurer : ces institutions, par les pouvoirs qu'elles mettent en place, sont
une Constitution par nature et sont, par là même, dangereuses pour tous ceux
qui vont obéir à ces pouvoirs ; et nous sommes bien fous de laisser les
exécutifs écrire eux-mêmes les limites et les contrôles de leurs propres
pouvoirs.
En proclamant que leur texte n'est plus une constitution, les auteurs sont en
situation d'abus de pouvoir caractérisé : il ne leur appartient pas
d'écrire ce texte - la Conférence Inter Gouvernementale (CIG) est profondément
illégitime dans ce rôle - et pas davantage de le requalifier. Ce processus
malhonnête est un coup d'État de nos propres exécutifs contre les principes de
base de la démocratie. »
Mardi 26 Juin 2007
Etienne Chouard
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Voir le site d'Etienne Chouard
, professeur à Marseille, alerté par le « plan A » du « traité
constitutionnel » européen en 2005 et défenseur d'un « plan C » : une
constitution citoyenne, écrite par et pour les citoyens, aussi bien en France
qu'en Europe.
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