Voyages et sorties des Anciens de l'UIT

Cette page vise à améliorer la transparence des contacts entre membres de l'Association des Anciens de l'UIT.

(mise à jour du mardi 3 février 2009)

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Pour 2009, le programme provisoire des sorties et voyages que nous avons reçu de Bernard Bourloud est le suivant:

22 avril – Papiliorama (train, 1 journée)

entre le 5 et le 16 mai – La Sicile (voyage de 7 à 8 jours, 6 à 7 nuits, en avion et autocar)

10 juin – Yvoire (en bateau, 1 journée)

26 août – Lac de Montriond – Les Lindarets – Avoriaz (Haute-Savoie) (en autocar)

du 21 au 25 septembre – Glacier Express – L'Engadine (Grisons) (en train, autocar et chemin de fer de montagnes)

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Par courriel du 7 janvier 2009, j'ai proposé à Bernard les 2 idées suivantes qui me tiennent à cœur avant de m'inscrire au programme ci-dessus:

"Toujours afin de faciliter les choses, je voudrais te proposer 2 autres idées: la première serait d'afficher en transparence sur une page internet comme celle-ci les noms des personnes intéressées/inscrites pour chaque voyage (dans un tableau que je peux te proposer). Cela permettrait de voir s'il reste des places, qui vient/ne vient pas, etc. Paule et moi trouverions un tel tableau très pratique. La deuxième suggestion serait, compte tenu de la diversité des personnalités et des intérêts des collègues, de proposer des sorties/voyages soit franchement culturels (visites approfondies de châteaux, musées, concerts classiques etc.) soit franchement sportifs ou ludiques, ce qui permettrait à chacun de se déterminer plus précisément." Bernard m'a répondu hier 2 février:

"Bernard Bourloud vient de me téléphoner à l'instant au sujet de mes propositions de faire connaître d'avance les noms des collègues déjà inscrits aux différents voyages et aussi de tenir compte des tendances personnelles (voyages plutôt culturels par opposition aux voyages plutôt non culturels). Il m'a dit que certains collègues ne voulaient pas qu'on mette leur nom ou leur numéro de téléphone, mais je lui ai fait remarquer qu'il envoyait toujours la liste complète avant le voyage et que ces petits secrets n'étaient finalement pas très utiles. On pourrait au moins faire connaître les noms de ceux qui sont d'accord pour ne pas se cacher. Je lui ai parlé des différences de formation, de culture, de grade ou catégorie (services généraux/professionnels), niveau de santé et d'autonomie, etc. Il y a des collègues qui, s'ils voyaient sur la liste certains noms, seraient encouragés à venir aussi ou au contraire seraient découragés, ce qui est bien humain! Bernard était tout à fait d'accord avec moi à ce propos. L'essentiel est de communiquer entre nous, d'avoir une transparence et non de faire des cachotteries.

Je lui ai dit que Paule et moi ne souhaitions pas participer au voyage UIT en Sicile cette année et que nous allions plutôt nous concentrer sur Hapimag (afin d'utiliser notre cotisation annuelle). Bernard m'a dit qu'il avait plus de 350 membres, mais que seul un petit nombre participait. Certains ne veulent jamais venir. Je lui ai dit que s'il proposait par exemple une semaine à Vérone ou à Bayreuth pour des opéras, il aurait peut-être des surprises (Descalzi, etc.).

Concernant ma proposition de page http://dbloud.free.fr/voyages-uit.htm, il n'avait pas très bien compris, mais je lui ai expliqué que mon rapport, tel qu'imprimé dans le Bulletin, ne montrait pas les divers liens hypertextes (en bleu) cliquables que j'avais introduits après de multiples recherches et que ces liens pouvaient intéresser des collègues voulant aller plus loin...On verra ce qui en ressortira finalement mais je crois qu'une réflexion de fond est utile. Il paraît qu'il y aura une réunion le 10 février mais, de mon côté, je n'aime pas tellement les réunions!"

A suivre…

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Voyage de 2008 en Allemagne (Berlin-Dresde)

Mardi 2 septembre :

A l’arrivée des bus de Cointrin, une trentaine de collègues se reconnaissent ou découvrent de nouveaux visages. Le soleil brille. Vers 14h15, Bernard Bourloud nous emmène vers la zone d’enregistrement d’Easy Jet, où certains parviennent à imprimer leur étiquette de valise au moyen du numéro collectif et d’un terminal à écran tactile, tandis que d’autres reçoivent le précieux autocollant des mains de Bernard. Ne sachant quelle méthode adopter, mon épouse et moi-même aboutissons en « groupe B », lequel est appelé en dernier à l’embarquement, après les rapides et malins habitués du « groupe A », eux-mêmes précédés par la classe « Speedy » (avec supplément tarifaire). Départ de Cointrin vers 16h35, traversée de nuages et arrivée à 18h06 à Schoenefeld où le soleil nous attend. Sur le tarmac, les bras sémaphores d’une hôtesse nous intiment l’ordre de marcher sur une ligne bleue perpendiculaire au bâtiment, puis quart de tour droite afin d’arriver à la porte. Certains passagers osent couper par l’hypoténuse, mais je pense qu’ils vont le regretter au contrôle de police, où passeports et cartes d’identité sont très attentivement vérifiés après le franchissement de la ligne d’attente rituelle. Sortis du petit aéroport avec nos valises, quelques minutes d’attente au soleil suffisent pour voir apparaître un beau car Mercedes rouge qui nous conduit à l’hôtel Alsterhof**** au centre de la ville. Notre chambre donne sur le jardin et je vérifie le poste de télévision : une quarantaine de chaînes étrangères mais seulement TV 5 en français et au prix d’une délicate programmation en plusieurs étapes (non mémorisable) : je débranche donc le récepteur. Le réfrigérateur est bien garni. Il y a aussi des bouteilles et des sachets bien tentants sur la table mais, après demande à la réception, tout est en supplément. Heureusement, un cocktail nous est offert au bar, suivi d’un agréable dîner au cours duquel l’on commence à faire ou refaire connaissance, si tant est que de petites tables le permettent.

Mercredi 3 septembre : Tour de la ville de Berlin

Avec Paule, nous nous levons à 7h30 comme d’habitude. Le temps paraît correct. Nous descendons vers un magnifique buffet complet à l’entresol vitré, donnant sur le jardin intérieur. A 10h, le car rouge nous emmène faire le tour de Berlin. Notre guide, qui s’appelle Richard, nous commente successivement les monuments suivants : l’église commémorative de l’empereur Guillaume (photo ci-dessus), le musée du Bauhaus, la Nouvelle Galerie Nationale, la  Philharmonie, la Potsdamer Platz, le Musée Juif, la baraque de Checkpoint Charlie (où la nostalgie est encore ce qu’elle était), le Musée du Mur, Gendarmenmarkt,  Alexander Platz, le quartier Saint-Nicolas, l’Hôtel-de-Ville, la tour de la télévision, la cathédrale de Berlin, l’Opéra National, la fameuse avenue Unter den Linden qui aboutit à la Porte de Brandebourg, le Mémorial de l’Holocauste avec son dédale de blocs de béton gris, la Gare Principale de Berlin, le Parlement, la Chancellerie et surtout l’Ambassade de Suisse, restée seule debout après les bombardements. Son énorme croix, dont la couleur est à l’inverse de la Croix-Rouge, flotte fièrement au vent au milieu d’une immense plaine de gazon. Contrairement à ce que j’ai affirmé dans le car, ce ne sont pas les Hohenzollern qui sont venus de Suisse, mais les Habsbourg dont le château, construit en 1020, est toujours visible en Argovie, à 3 km de Brugg. Les Hohenzollern –qui ont fondé la dynastie des rois de Prusse- sont mentionnés pour la première fois à la même époque en Souabe, près de Stuttgart. Curieusement, la fameuse « route des Hohenzollern » part tout de même de la ville suisse de Stein-am-Rhein, sur le lac de Constance… Nous passons ensuite devant le zoo, le Palais de Bellevue, la colonne de la Victoire (sur Napoléon), le palais de Charlottenburg, le stade olympique et l’avenue commerçante du Kurfürstendamm. Le car nous dépose vers 14h devant le grand magasin « Ka-De-We » (Kaufhaus des Westen), au 7e étage duquel se trouve un restaurant-buffet abrité par une immense verrière donnant sur la ville. Le soleil se maintient tant bien que mal jusqu’au dîner à l’hôtel.

Jeudi 4 septembre : Tour de la ville de Potsdam – Châteaux de Sans-Souci et Cecilienhof

Ce matin, il fait beau mais frais (15 °C). Le car sort de Berlin, longe le lac de Wannsee et arrive au joli château rococo de Sans-Souci avec sa vigne en terrasses qui descend en plein sud jusqu’à la rivière Havel. Construit entre 1745 et 1748 par Frédéric II le Grand, « le vieux Fritz », ce palais reçut Voltaire pendant 3 ans. Sur la pierre tombale de l’empereur, l’on voit deux grosses pommes de terre en pierre : comme Richard nous le rappelle, c’est en Allemagne que le pharmacien français Antoine Parmentier, incarcéré pendant la guerre de Sept Ans, a découvert les qualités nutritives de ce précieux tubercule, qu’il rapporta en France en 1771. Nous reprenons le car pour voir le château de Cecilienhof, construit de 1913 à 1917 pour le prince héritier qui aurait pu devenir l’empereur Guillaume III. C’est là que fut signée, le 26 juillet 1945, la Déclaration de Potsdam, convenue entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique à la fin de la dernière guerre. Grâce à la floraison des géraniums, une grande étoile rouge à 5 branches orne la cour de ce qui est maintenant un bel hôtel. Nous déjeunons en ville de Potsdam sur une terrasse au soleil puis rentrons à Berlin pour un nouvel après-midi libre.

Vendredi 5 septembre : Croisière à Berlin

Après le petit-déjeuner, vers 10h, Bernard nous emmène à pied afin de prendre un autobus berlinois à impériale dans lequel j’oblitère le ticket (valable 3 jours) qui m’avait été remis mercredi. Au deuxième arrêt, nous descendons et traversons une grande avenue avant de prendre l’escalier menant à un embarcadère où nous attend un bateau de 94 places, le Prinzess. Le temps étant couvert, la plupart des collègues prennent une table sous le pont tandis que d’autres s’installent sur celui-ci afin d’avoir une meilleure vue. D’un canal à l’autre puis sur la Spree et enfin par d’autres canaux, nous naviguons équipés d’écouteurs dans les oreilles et d’un boîtier avec sélection de notre langue maternelle. Au cours de cette croisière de 3 heures, nous revoyons la plupart des monuments d’avant-hier, mais sous un angle différent. Des villas cossues, des parcs, des ponts métallliques du XIXe siècle avec des métros jaunes qui passent au-dessus de nous, des usines désaffectées, la gare centrale et ses trains rouges, la Chancellerie et, incontournable, l’Ambassade de Suisse et son drapeau au milieu de la plaine. Quelques gouttes de pluie nettoient le pont de la plupart des passagers, qui remontent bientôt car il s’agissait d’une fausse alerte. De retour à l’embarcadère vers 13h, nous avons de nouveau temps libre pour aller manger, visiter un musée ou aller dans les magasins. Dans la soirée, nous sommes invités dans un restaurant typique, à une centaine de mètres de l’hôtel. Nous y retrouvons un ancien collègue berlinois du Département de l’Informatique, Werner Pieper et son épouse. Celle-ci pousse la chansonnette et réchauffe l’atmosphère de ce sympathique dîner, dont les boissons nous sont aimablement offertes.

Samedi 6 septembre : Berlin – Spreewald – Meissen – Dresde

Ce matin, je me lève à 6h30 car nous devons partir à 8h30 avec la valise, refaite tant bien que mal par Paule. C’est le dernier buffet pantagruélique du matin à l’Alsterhof. Nous retrouvons notre car rouge et quittons Berlin. Le temps est frais mais toujours beau, comme en Irlande l’année dernière.

À une centaine de kilomètres au sud de la capitale allemande, dans la région de la Lusace - territoire allemand à la frontière polonaise où se rencontrent la Spree et la Neiße-  se cache un des paysages les plus singuliers de l´Europe Centrale. À cet endroit, la Spree se sépare en près de trois cents bras, formant un delta intérieur. Ces bras sont encore aujourd’hui souvent le seul moyen de transport entre des fermes éloignées et les villages environnants. Incroyable mais vrai, cet endroit unique était, il y a encore 150 ans, totalement inconnu ! Une légende ancienne raconte que le diable laboura jadis la Spree. Il labourait le lit du fleuve à l´aide de deux bœufs noirs. Devant l´ardeur de la tâche, les bœufs rugissaient de douleur, cela empirait toujours plus, jusqu´à ce qu´ils ne puissent plus avancer. Le diable prit alors son couvre-chef et le lança violemment sur les bêtes. Celles- ci, d´un bond, partirent dans tous les directions, ce qui explique l´actuel cours sinueux du fleuve. Effectivement, la tâche n´a pas dû être facile….

A la sortie du car, près de Lübenau, nous prenons un train touristique sur pneus jusqu’au petit port d’embarquement sur des gondoles saxonnes. Nous sommes accueillis par l’accorte Christine (debout derrière moi sur la photo ci-dessous) qui nous offre un verre de vin blanc pétillant et un autre d’une liqueur aux herbes de sa composition par laquelle commence notre « kanaltherapie ». Montés à bord, nous nous asseyons devant une table où nous attendent des tasses, un pot de café et des gâteaux de la maison. Bercés doucement par la barque au rythme des bras musclés de Christine, nous progressons calmement dans la forêt de la Spree. Le soleil, que nous nous efforçons toujours de garder avec nous, parviendra –comme l’année dernière en Irlande- à suivre tant bien que mal tout notre voyage. Nous devions déjeuner dans un restaurant du village de Lübenau, mais le temps disponible faisant -contrairement à notre appétit- défaut, les deux gondoles s’arrêtent à des buvettes où, sans nous lever, nous achetons quelques spécialités du pays, comme d’excellents concombres lactofermentés ainsi que du pain de campagne à la graisse de porc, en complément du gâteau et du café offerts au départ.

Arrivés dans un petit village très pittoresque, nous débarquons avec un quart d’heure de temps libre afin de prendre quelques photos ou séquences, puis prenons le chemin de retour jusqu’au car en direction de Meissen, où nous arrivons bientôt par une route de campagne vallonnée et tranquille.

Le berceau de la fabrication de porcelaine en Europe est la manufacture de Meissen, qui peut s’enorgueillir de plus de 300 ans de tradition. C’est en effet le 29 mars 1709 que l’alchimiste Johann F. Böttger présenta la découverte de la formule de la porcelaine dure chinoise, à base de kaolin. Meissen exporte dans le monde entier ses objets en porcelaine aux deux épées bleues entrecroisées qui ont fait la réputation mondiale de la ville. La palette de la manufacture de porcelaine de Meissen convainc ses visiteurs tant par la variété que par la beauté de ses produits.

Chaque pièce est unique car faite à la main. Après un film d’introduction en français, nous assistons à des démonstrations successives de tournage, moulage, formage, peinture, décoration avant et après cuisson, avec explications en français par haut-parleur. Les 2 étages du musée sont remplis de pièces extraordinaires que nous nous empressons de photographier ou de filmer au pas de course car nous devons rejoindre le car afin d’arriver à Dresde en début de soirée, vers 18h. Notre hôtel Elbflorenz**** est très vaste et intégré dans un « World Trade Center » ultramoderne. Deux stations de tramway (1,80 € le billet) permettent de rejoindre la ville ancienne. Le dîner est un magnifique buffet, de même que le petit-déjeuner du lendemain matin.

Dimanche 7 septembre : Tour de Dresde

Ancien village de pêcheurs slaves, la ville est germanisée au 12e siècle par les margraves de Misnie. La ville de Dresde est située à environ 215 km au sud-est de la capitale. A quelques mois de la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans la nuit de l’apocalypse du 13 au 14 février 1945, Dresde fut la cible de l’un des plus importants bombardements (par la RAF principalement), destiné à briser le moral de la population (650 000 bombes incendiaires, soit 7 000 tonnes en tout). La ville a été détruite à 75%.  La restauration du patrimoine historique - en particulier le Zwinger miraculeusement reconstitué - et la reconstruction des quartiers d’habitation, traversés par de large artères, ont donné à Dresde sa spécificité, alliant l’urbanisme moderne au patrimoine historique. Grâce à son exceptionnel patrimoine architectural et artistique et à sa situation au cœur de la Saxe, au bord de l’Elbe et aux portes de la Suisse saxonne, Dresde est aujourd’hui devenue l’un des centres touristiques les plus importants d’Allemagne, au point que certains la considèrent comme « la plus belle ville allemande » et l’appellent la Florence de l’Elbe ! Nous voyons toutefois de nombreux chantiers, car toutes les blessures ne sont pas encore cicatrisées aujourd’hui.

Nous quittons l’hôtel à 9h pour un tour de ville guidé en car, avec comme guide : Suzanna. Le soleil ne nous a pas abandonnés mais il a du mal à nous retrouver ici. Nous voyons les quartiers reconstruits et le majestueux fleuve Elbe dont les rives sont, afin de mieux surveiller ses crues, laissées en zone verte : n’y circulent que les piétons et les bicyclettes. Après cet aperçu général, le car nous dépose au centre de la « vieille » ville, où la moitié du groupe est prise en charge par un second guide : Christian, qui nous annonce que, malheureusement, il pleuvra demain, jour de notre excursion en Suisse saxonne! Je lui parie que les aînés de l’UIT apporteront quand même le soleil, selon leur habitude. Christian promet de nous revoir demain sur place pour en parler. Il nous montre d’abord le palais des rois de Saxe, appelé le Zwinger, avec son pavillon du Carillon, le pavillon du Rempart, le Bain des Nymphes, le Musée de la Porcelaine, le Musée de Peinture et le Musée des Armes. Ce palais baroque, commandé en 1709 par le roi de Saxe Auguste II dit le Fort, a été achevé en 1722 et reconstruit entre 1945 et 1963 avec les pierres d’origine retrouvées dans les décombres. Nous voyons ensuite l’Opéra (Semperoper) construit en 1838, incendié puis reconstruit en 1871, bombardé puis reconstruit à partir de 1945. Cette 3e construction a été inaugurée en 1985 avec le Freischütz de Weber, mais l’Elbe s’est invitée en 2002 à l’Opéra, où elle est montée jusqu’à 8 m de haut ! D’où de nouveaux travaux en cours. Christian nous montre ensuite la magnifique Frauenkirche (Notre-Dame) achevée en 1743, bombardée puis reconstruite à l’identique (grâce aux excellentes archives du IIIe Reich) entre 1990 et 2006 : ses nouvelles pierres blanches tranchent avec les anciennes pierres noires qui ont été récupérées. Cette patine noire est due à une réaction chimique naturelle et non à la pollution comme dans d’autres grandes villes du monde. Le déjeuner et l’après-midi sont libres afin de pouvoir  visiter la ville à notre guise. Avec mon épouse, nous prenons l’ascenseur de la tour de l’hôtel de ville (100 m de hauteur) jusqu’à la plate-forme panoramique située à 68 m, d’où la vue est très complète. Au dîner, le groupe est invité dans un caveau centenaire à deux pas de la Frauenkirche : le Pulverturm (signifiant la Tour poudrière, comme à Prague).

Cette immense cave voûtée, construite en 1565 en tant qu’élément stratégique des fortifications de Dresde, servait autrefois d’entrepôt de munitions. Nous y sommes servis par des grenadiers et des servantes mais évitons le « dernier repas du condamné » dans le donjon ainsi que le traditionnel Trichtertrinken (trinquer à l’entonnoir), non inclus dans le forfait. Les retours à l’hôtel se font en taxi, à pied, ou en tram, malgré les pavés…

Lundi 8 septembre : Excursion en Suisse saxonne

Après l’excellent petit-déjeuner à l’hôtel, nous prenons le car à 9h avec notre guide de la veille : Suzanna, afin de visiter la vallée supérieure de l’Elbe, la Suisse Saxonne, située entre Dresde et la frontière tchèque, non loin de Prague. Avec ses impressionnantes parois de grès en forme de tables et de pitons isolés, ses longues gorges taillées dans la roche, ses défilés profondément encaissés et ses curieuses formations rocheuses disposées autour de larges méandres du fleuve, c’est un des sites naturels les plus spectaculaires et les plus fréquentés d’Allemagne. L’érosion a sculpté des silhouettes fantastiques dans des falaises de 300 m de haut. Nous visitons le Bastei (bastille), ancienne forteresse médiévale en belvédère, perchée à près de 200 m au-dessus de l’Elbe. Sur le chemin de retour au car, nous croisons un groupe conduit par Christian, lequel doit humblement constater qu’il a perdu son pari d’hier car nous avons encore amené le soleil, ce dont il tient à nous remercier très sincèrement et chaleureusement. Avant d’arriver à Dresde, nous visitons à Pillnitz un dernier palais au bord de l’Elbe, celui que le prolifique (365 enfants d’après la tradition locale) Auguste le Fort avait offert à sa maîtresse, la très jolie comtesse de Cosel. Celle-ci eut avec lui 3 enfants en 7 ans mais, tombée en disgrâce, elle dut finir les 49 dernières années de sa vie dans le château de Stolpen (avec quand même 3 étages à sa disposition). Dans le parc, nous admirons le fameux camélia planté par la comtesse, âgé maintenant de 250 ans, qui porte chaque année 35 000 fleurs rouges. Quelques jeunes écureuils roux, non encore supplantés par les gris américains qui abîment les arbres, éprouvent assez de curiosité pour venir nous voir passer dans les allées. Vers 14h15, nous embarquons à bord d’un pittoresque vapeur à aubes, qui nous dépose deux heures plus tard devant la vieille ville. Le soleil est toujours là mais il y a de gros nuages. Avec mon épouse, nous visitons le grand magasin local. Quelques minutes plus tard, à la porte de sortie, nous retrouvons le soleil habituel mais constatons avec surprise que les rues sont mouillées : un orage violent avait profité que nous avions le dos tourné ! Nous nous remettons de cette surprise à une terrasse de café près de la gare centrale. Le dernier dîner du groupe est pris à l’hôtel sur de grandes tables conviviales.

Mardi 9 septembre : Dresde-Berlin en car puis Berlin-Genève en avion

Après le petit-déjeuner, nous reprenons notre car rouge pour revenir à l’aéroport de Berlin-Schoenefeld, où nous effectuons notre enregistrement selon la procédure classique (mais, de nouveau, je n’ai pas été assez rapide pour mériter le groupe A). Après la traversée de quelques nuages d’altitude, nous retrouvons à Cointrin notre soleil spécial UIT afin de procéder à la récupération des valises et à la prise de congé des collègues,  jusqu’au prochain voyage.

 

Denis Bloud (dont le reportage vidéo, sur DVD-R d’une durée de 1h25, a été remis à Bernard pour éventuelles copies)

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Liste des 31 membres du groupe

Aghiga Edmond - Akpo Fidelia - Albuquerque Sushila - Al-Zahawi Muqbil - Azria Fortunée - Besnarous Claude (Mme) - Bloud Denis - Bloud Paule - Bonnet Maïté - Bourloud Bernard - Carraz Gisèle - Chavaz Bernard - Chavaz Nicole - De Michely Liliane - Delaune Anne-Marie - Dubois Helena - Fillion Juliette - Fillion Suzanne - Huguet René - MacLennan Alexander - MacLennan Betty - Martin-Chico Constance - Moret Agathe - Moret Richard - Papadopoulos Mary - Peinado Rose - Schwarb Vera - Traub Mireille - Traub Pierre-André - Ulman Maria - Vernay Georgette

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